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Respect for curators
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- Respect des conservateurs -
APPEL
Belspo, l’agence de la Politique scientifique fédérale, a l’intention de nommer prochainement un conservateur à la section des Imprimés anciens et précieux de la Bibliothèque royale de Belgique (KBR) dont le profil correspond à peine aux attentes, alors qu’il en existe de meilleurs. Scandalisés par le déroulement de la procédure de sélection, déjà deux candidats ont introduit un recours en annulation au Conseil d’État pour casser les décisions du jury. Je voudrais vous appeler à nous soutenir moralement et financièrement dans cette procédure.

Nous considérons l’annulation de la décision comme une nécessité. Non seulement pour notre intérêt personnel, mais aussi pour l’intérêt de tous. Le gouvernement fédéral a le devoir de pourvoir les postes vacants aux meilleurs candidats. La KBR se doit en outre de confier la gestion du patrimoine imprimé aux conservateurs les mieux qualifiés. Si le patrimoine imprimé n’est pas correctement géré, tout le monde est victime, tant les usagers des collections que les visiteurs des expositions.
POSTE VACANT
En 2020, le conservateur de la section des Imprimés anciens et précieux de la KBR fut admis à la retraite. Le 20 avril 2020, la vacance de son poste fut publiée avec un profil de fonction détaillé auquel son successeur se doit d’être conforme.

En tant qu'établissement scientifique fédéral, la KBR fait partie de Belspo, l’agence de la Politique scientifique fédérale, qui dirige la procédure de sélection.

Avec treize autres candidats, j’ai tenté ma chance, car je crois que la plus importante collection d’imprimés anciens et précieux du pays mérite une gestion qui repose sur de l’expertise, du talent et de l’engagement.
PREMIERE DELIBERATION
La loi stipule que seuls cinq candidats peuvent se présenter à l’audition. Un candidat fut jugé inapte sur la base de cet entretien et quatre autres furent classés de 1 à 4.

Trois candidats ont introduit un recours contre ce classement. Je suis l’un d’entre eux. Nous pensons que le profil du lauréat ne répond que dans une moindre mesure aux exigences du poste à pourvoir:
  • Le lauréat est titulaire d’un doctorat en histoire du livre des XIXe et XXe siècles et mena ensuite des recherches postdoctorales à la KBR sur un sujet identique, alors que les collections en question datent principalement des XVe, XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles.
  • Le lauréat n’a jamais travaillé comme conservateur ni comme bibliographe pour des imprimés anciens.
  • Le lauréat n’a guère d’expérience démontrable dans le domaine des livres d’Ancien Régime.
  • Le lauréat n’a – pour autant qu’on le sache – aucune expérience pertinente démontrable en matière de restauration, de conservation ou de préservation d’imprimés anciens.
  • Le lauréat n’a – pour autant qu’on le sache – aucune expérience démontrable en matière de projets de numérisation ou dans le domaine des humanités numériques.
  • Après ses recherches postdoctorales, le lauréat fut détaché dans un secteur complètement différent pendant plus de dix ans, pour revenir à la KBR en 2020. À notre connaissance, le lauréat n’a produit aucune publication scientifique depuis 2008.
  • Par rapport aux autres candidats, le réseau professionnel du lauréat en rapport avec le poste est très maigre.

Parmi les candidats les moins bien classés, dont moi-même, plusieurs présentent des dossiers beaucoup plus solides et fournis sur chacun de ces points. C’est pourquoi trois d’entre eux ont introduit des recours.
APPELS
Les plaintes furent toutes déclarées recevables par le jury et les trois candidats furent ensuite invités à une procédure de recours. La composition du jury d’appel était la même que lors du premier comité de sélection. Les candidats ne furent toutefois pas autorisés à se faire assister par un avocat. Après avoir entendu les candidats, le comité de sélection décida de maintenir le classement initial.
ERREURS AU COURS DE LA PROCEDURE
Tout au long de la procédure, le jury a commis plusieurs erreurs :
  • Une candidature fut dans un premier temps perdue. Elle ne fut retrouvée et enregistrée qu’après un contact téléphonique du postulant.
  • Ce candidat fut donc invité avec un délai plus court que ne le prévoit la loi.
  • Les décisions du jury ne furent guère motivées. Les titres et les mérites de chacun des candidats ne furent pas évalués de manière vérifiable.
  • Les raisons invoquées lors de la première et de la seconde audition étaient incohérentes.
  • Les rapports sont incomplets et parfois carrément erronés.
  • Les candidats furent critiqués sur des bases fictives.
COMBAT A ARMES INEGALES
Les candidats qui firent appel doivent se battre avec des armes inégales. Belspo refusa, sous un faux prétexte, de transférer des éléments du dossier. Lorsque Belspo fut condamné, il était déjà trop tard  (voir sous ‘Docs’ le conseil 2020–132 de la Commission pour l’accès et l’usage des documents de gestion). Les candidats durent ainsi se rendre à la procédure d’appel sans avoir à leur disposition tous les documents utiles. L’ensemble des documents demandés ne se sont, à ce jour, toujours pas disponibles. De surcroît, les candidats ne furent pas informés des autres possibilités de recours. Le 12 janvier 2021, Belspo a de nouveau refusé de donner accès à un autre document crucial, cette fois-ci sous un autre prétexte. Nous allons encore une fois faire appel contre cette décision auprès de la Commission.
MEDIATEUR FEDERAL
Les autres candidats et moi-même avons porté plainte auprès du médiateur fédéral. Le 11 janvier 2021, le médiateur fédéral a qualifié deux plaintes recevables et sont en cours d’examination.
CONSEIL D'ETAT
Scandalisés par le déroulement de la procédure de sélection, déjà deux candidats ont introduit un recours en annulation au Conseil d’État pour casser les décisions du jury. Les procédures devant le Conseil d’État sont très coûteuses. En effet, elles sont entièrement écrites et les parties doivent être représentées par des avocats. Les coûts sont estimés à 5000 euros par demande. Belspo, en revanche, peut faire appel à des juristes en interne, qui sont payés par le gouvernement – c’est-à-dire nous.
SOUTENEZ-NOUS
Nous vous demandons de nous soutenir moralement et financièrement. Envoyez une déclaration de soutien à support, et soutenez-nous financièrement, si vous le souhaitez, en transférant un montant sur ce numéro de compte (Argenta Bank, Belgique): Respect For Curators, BE52 9734 0046 2009 (BIC: ARSPBE22). Toutes les contributions seront uniquement utilisées pour aider à couvrir les frais de litige. Nous nous engageons à ne publier aucun nom.

D’avance, merci pour votre soutien.

Dr. Joran Proot



20/01/2021
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